L'actualité de la crise : POUR COMPRENDRE LA FINANCE, FAUT-IL UTILISER LE RENSEIGNEMENT ? par François Leclerc

Billet invité.

Longtemps, la guerre a été froide entre les grandes puissances du monde d’hier, puis elle a changé de terrain et s’est généralisée pour devenir économique ! Les domaines et techniques de l’espionnage ont suivi, l’heure est désormais au renseignement économique (pour ne pas employer de mots blessants et envoyer personne au peloton). C’est un discret secteur florissant qui soutient activement la recherche & développement et apporte sa contribution à la concurrence commerciale dans tous les domaines de l’activité économique. Mais il néglige pourtant le plus important d’entre eux : l’industrie financière si bien nommée pour la banaliser.

Jérôme Cazes, un ancien dirigeant de la COFACE – l’assureur public français du commerce international privé – s’est demandé pourquoi, à l’occasion de la dernière « Journée nationale de l’intelligence économique » qui s’est tenue à l’École Polytechnique. Son explication tient en peu de mots : « c’est un monde en vase clos ». Cela permet de facilement repérer l’intrus, mais rend surtout inutile la circulation de l’information un peu particulière dont le renseignement économique est à l’origine. Travaillant en permanence entre elles, faisant appel à des cadres qui passent de l’un à l’autre et se connaissent bien, les banques ont au bout du compte peu à apprendre les unes sur les autres, si ce n’est très factuellement.

Aussi, quand elles refusent à se faire crédit entre elles, bloquant un marché interbancaire qui est aussi vital pour elles que la circulation du sang l’est dans l’organisme, ce n’est pas parce qu’elles s’interrogent sur la situation de leurs consoeurs, mais au contraire parce qu’elles la connaissent : les meilleurs analystes du secteur bancaire sont ceux des banques elles-mêmes.

Sans doute pourraient-ils exercer leurs talents dans un domaine où les banques ont beaucoup investi : celui de l’évaluation du risque, qui est finalement le cœur de leur métier. Mais l’histoire récente a montré qu’il règne à ce propos bien des illusions quand ce n’est pas une grande inconscience. À moins, tout simplement, que la tâche ne soit impossible, comme si l’opacité était devenue consubstantielle à la finance contemporaine, quitte à s’y prendre les pieds.

De temps en temps, une voix des plus autorisées s’élève pour explique que la mesure du risque est impossible, la dernière en date étant celle d’Andrew Haldane de la Banque d’Angleterre. D’ailleurs, l’évaluation du risque client et celui du risque banque sont deux secteurs bien séparés dans les établissements, le second s’étant un peu perdu dans les méandres des mathématiques appliquées et du calcul statistique. Mais, très vite, la vie reprend heureusement ses droits…

Que penser alors du shadow banking, ce secteur opaque qui échappe complètement à des régulateurs déjà bien dépassés, dont le Conseil de stabilité financière (FSB) estime la taille à 67 mille milliards de dollars en 2011 ? Et qui, chiffre plus impressionnant, a grossi de 5 à 6 mille milliards de dollars depuis 2010 (en 2002, il n’était que de 26 mille milliards de dollars). Voilà un terrain d’élection pour le renseignement économique !

Qui sont donc ces « intermédiaires de crédit impliquant des entités et des activités en dehors du système bancaire régulier », selon la définition qu’en donne le FSB, sur lesquels on voudrait tout connaître ? Hélas, au-delà d’estimations financières globales, aucune description de ce monde est accessible. Seul, le programme de travail officiel que s’est donné le FSB fournit quelques pistes, en attendant de disposer de ses conclusions. Pour patienter, nous saurons dès maintenant qu’« un système résistant d’intermédiation non bancaire de crédit serait le bienvenu ». Nous attendons des précisions !

Sont donc actuellement longuement scrutés de ce côté : des mécanismes comme l’interaction du secteur avec les banques, le refinancement ou bien le prêt de titres ; des structures comme les fonds monétaires et autres « entités » (les trop fameux hedge funds) ; et enfin des produits comme la titrisation. On retiendra le premier, car il souligne bien comment les mondes régulés et non régulés ne font qu’un, avec à la clé cette navrante conclusion : l’ensemble n’est donc pas proprement régulé !

Mais où est l’actualité la plus récente dans tout cela ? Dans la sortie que vient de faire Matthieu Pigasse, un dirigeant de la banque Lazard, considéré comme proche du parti socialiste et anciennement de Dominique Strauss-Kahn, qui a préconisé de ne pas appliquer la réglementation Bâle III devant un forum de grandes entreprises africaines. Allant nettement plus loin que Martin Blessing, dirigeant de Commerzbank (la deuxième banque allemande), qui s’est en toute innocence inquiété de voir les banques américaines ne pas s’y engager, et a demandé de limiter leurs activités en Europe, au nom de la fameuse distorsion de concurrence. Quelle conclusion devra-t-on en tirer, si cela ne s’avère pas possible ?

Jonathan Faull, le directeur général au marché intérieur de la Commission a réagi lors des Entretiens de l’Autorité des marchés française aux propos tenus par Baudoin Prot (BNP Parisbas) et Frédéric Oudéa (Société Générale) : « je ne pense pas qu’un report aux États-Unis doive entraîner un retard ici en Europe » avait-il déclaré, en reconnaissant que « nous n’avons pas d’organisation internationale qui fasse des règles rapides et contraignantes ». Tout est là et rien n’est nouveau.

Toutes affaires cessantes, enfin, le gouvernement français a annoncé des mesures de séparation des activités de dépôt et de marché des banques. Las ! c’est avec l’objectif de prendre les devants et de créer un fait accompli afin d’en éviter des plus contraignantes, prétendant « s’inspirer » du rapport Liikanen et non pas l’appliquer. Cela a donné l’occasion au ministre des finances français de prononcer une phrase qu’il serait dommage de ne pas citer : « J’en prends l’engagement : il y aura bien un avant et un après la réforme », qui n’est pas sans nous rappeler Les mariés de la tour Eiffel de Cocteau : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur ».

 

38 réponses sur “L'actualité de la crise : POUR COMPRENDRE LA FINANCE, FAUT-IL UTILISER LE RENSEIGNEMENT ? par François Leclerc”

  1. l’on parle là de changement ou de mouvement non-visible pour 99% des gens que PJ nous montre et que hélas nos élus ne lise pas.
    Je reviens de la grande Limagne, mon pays d’origine. lorsque j’était ado, chaque été voyait arriver des milliers de jeunes pour la castration des maïs (technique de sélection par rapport à la production). Cela représentait peut-être 20 000 personne et la création de véritable ville de tente durant cette courte période avec dépense chez les commerçant ou intervention de la gendarmerie (une ville quoi !). Chaque agriculteur versait en moyenne 20 smic durant trois semaines. 30 ans plus tard ces jeunes ont été remplacé par une machine conduite par le paysan lui-même. le paysan devrait avoir pour lui ces 20 smic qu’il distribuait jadis. Et bien non ! ses revenu n’ont pas bougé. Où est donc parti cet argent?

    1. Je pense que vous aurez du plaisir à écouter cette émission de Terre à Terre de ce samedi.
      Chantal Gascuel nous parle de la Limagne où elle est passée de l’agricuture classique à l’agriculture bio, un entretien éloquent qui se situe en fin d’émission (de mémoire).
      Le reste intéressera au plus haut point tous les fervents d’OGM.

      http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-les-ogm-autour-de-l%E2%80%99affaire-seralini-2012-11-24

    2. 1,5 à 2 jeunes par ha de maïs semence pendant trois semaines. 140 heures ha en moyenne contre 60 heures en castration mécanique (il faut toujours repasser derrière à la main), sauf que le conducteur est payé un tantinet plus cher que le niard de 14 à 18 ans et qu’il faut compter l’amortissement de la bécane, le gazole, l’entretien, etc. Pas de miracle.

      1. Au capital… aux actionnaires qui détiennent les parts de l’entreprise qui a fabriqué la machine. Et puis un petit peu aux pays producteurs de pétrole, un peu en impôts redistribués, un peu en salaires pour l’entretien.
        Donc des tas d’emplois supprimés (bon, on va pas se plaindre, c’est moins pénible et on pourrait se reposer pendant ce temps-là), mais quasi sans contrepartie, la plus grand part finissant vers le capital. Qui va pouvoir réinvestir, et spéculer pour encore plus de profit !!
        J’ai bien lu mes exemplaires de « La Survie de l’Espèce », Le Capitalisme à l’agonie…! 🙂
        Et l’alibi comme quoi une part (minoritaire) des actionnaires sont des petits porteurs, des retraités n’y change rien : ce n’est pas moral. Et puis bientôt de toute façon leur part va se contracter sérieusement, ça les fera réfléchir sur le modèle qu’ils contribuent à perpétuer…

  2. Toute profession a son langage technique et son savoir-faire. Prétendre s’y introduire sans bagage est inutile. La question que pose P. Jorion dans ses livres est le nécessaire investissement pour avoir accès à une certaine « Intelligence » des systèmes. Il souligne les pathologies qui naissent des robots qui symbolisent la défaite de toute intelligence – au profit d’une guerre de position sans passé ni futur mais visant à réaliser un présent financier destructeur.
    Il est bien connu que « la République n’a pas besoin de savants », Formule lapidaire par lequel « un juge républicain » refusa de sauver la tête de Lavoisier – le plus grand savant de son temps mais « fermier général » du roi ! Pourrait-il s’agir d’une tête belge ? Alors tout est heureusement à nouveau permis, et il reste à faire fonctionner notre intelligence. Je vous rassure cela ne servira pas à grand-chose car en France, le Roi et son administration n’aiment pas « l’Intelligence ». Et Tocqueville nous a dit que rien n’avait changé d’un régime à l’autre : nous savons bien que nous vivons encore sous le « Fait du Prince » et que son administration s’est considérablement renforcée en nombre, autant de braves petits soldats qui risqueraient de perdre leur solde à chaque mouvement d’humeur !
    Car c’est toujours trop compliqué de réfléchir ! D’ailleurs avec Mme Revault d’Allonnes, c’est pour cela que nous n’aimons pas la Démocratie : parce que c’est compliqué, ça change tout le temps et il faut réfléchir et cela remet en cause nos certitudes : c’est épuisant la démocratie. Avec un chef et une armée de soldats qui ne réfléchissent pas, dans les partis de Droite ou dit de Gauche, c‘est quand même plus reposant ! Evidemment on sera tenté de se demander à quoi sert la Citoyenneté ?
    Certes les Princes font semblant de soumettre quelques lois à un vote prétendu démocratique mais nous ne sommes qu’une démocratie dévoyée : il existe toujours un agenda caché, une prime aux bons votants, une sanction à celui qui réfléchit. Un libéralo-totalitarisme dénoncé ici même par le passé.
    La Démocratie qui naissait des Lumières n’est pas la « liberté de l’Ignorance » et de la paresse mais l’accès à la « Liberté de la Connaissance » ! Et là, ça fait vraiment peur à tout le monde, « la Connaissance » ! Et il n’est pas question d’un libre accès aux informations républicaines : le politicien y perdra son « aura d’Elu ». Cette onction reste l’absolution rêvée et la garantie d’avoir barre sur tous les fonctionnaires. C’est aussi pour cela que la République a si peur des Associations et financent dorénavant si mal la recherche.
    Bref, cette discussion va vous entraîne une remise en question sans fin. Merci quand même.

  3. « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur ».

    Au règne de l’austérité et de la dette qui se multiplient comme des petits pains ces milliards qui grossissent comme des OGM. Aux dernières nouvelles de Notre-Dame-des-Landes, notre leader « la gauche » (si quelqu’un peut me dire ce que c’est?) serait l’ escamoteur

  4. de répondre à Bea qu’il a raison en évoquant la nécessite de connaitre un sujet pour en parler. il faut lire beaucoup en passant de tous cotés, de Marx à Minc, ou bloom (ne jamais mépriser un auteur mais le comprendre). mais il n’est pas évident de faire une synthèse honnête. cela sert tout de même à éliminer les très grossière erreurs lancées sur le net.

  5. D’où vient la dette belge ?

    Il est faux de dire que, depuis des décennies, les Belges vivent « au-dessus de leurs moyens » et que la dette provient d’un excès de dépenses publiques. Pour prouver le contraire, il suffit de montrer la façon dont les dépenses publiques belges ont évolué par rapport au PIB (ensemble des richesses produites par le pays). Il apparaît qu’elles sont restées stables, en moyenne à 43% du PIB, sur la période 1980-2010.

    Si cette dette ne vient pas de ces prétendues largesses, alors d’où vient-elle ?
    1. Les sauvetages des banques de 2008 et de 2011

    Aujourd’hui, on ne parle quasiment que du problème du déficit et des dettes publiques. Pourtant, si la dette publique a augmenté, c’est surtout à cause du sauvetage des banques privées. On a donc socialisé massivement des dettes privées.
    Ce sauvetage a provoqué une augmentation de la dette publique de 32,5 milliards €. Il ne faut cependant pas oublier les possibles nouvelles recapitalisations et les garanties publiques octroyées aux banques belges qui constituent une menace très grave pour les finances publiques.
    2. L’explosion des taux d’intérêts fin des années 70

    En 1979, pour lutter contre l’inflation, attirer les capitaux et relancer la machine économique américaine (notamment par un grand programme militaro-industriel), le gouvernement des États-Unis a décidé unilatéralement de relever fortement les taux d’intérêts. Cette hausse s’est répercutée rapidement au niveau mondial et la Belgique n’a pas échappé à la contagion. A cette époque, l’État belge a emprunté à des taux allant jusqu’à 14% ! Les charges d’intérêts ont alors explosé : au cours des années 80, la Belgique payait annuellement près de 20 milliards €… uniquement en intérêts de la dette (on est à environ 13 milliards € aujourd’hui).
    3. Une politique fiscale socialement injuste

    L’accroissement de la dette de l’État ces 30 dernières années est également dû à un choix politique qui a mis en place une fiscalité favorisant les grosses fortunes et les grandes entreprises privées : intérêts notionnels, réduction de la progressivité de l’impôt, précompte mobilier libératoire, amnisties fiscales… Ces mesures ont provoqué une diminution importante des recettes publiques. Contrairement à ce que beaucoup affirment, la crise de la dette belge est donc une crise des recettes et non une crise des dépenses.
    4. Une politique monétaire socialement injuste

    Depuis 1992 et le Traité de Maastricht, les pays de l’Union européenne ont renoncé à la possibilité d’emprunter à un taux de 0% auprès de leur banque centrale nationale. Ils sont désormais obligés de s’adresser aux banques privées qui prêtent à des taux fixés par les marchés internationaux de capitaux. Ce choix a coûté très cher à la Belgique :
    Sur la période 1992-2011, l’État belge a remboursé, en intérêts de la dette, un montant équivalent à 313 milliards €. S’il avait pu emprunter les mêmes montants auprès de sa banque centrale, à un taux de 1%, il aurait alors économisé 250 milliards €…

    http://www.onveutsavoir.be/d-ou-vient-la-dette.php

    29/11/2012 – 18:00
    Dans le cadre de sa saison 2012-2013 : « Homo debitor, chronique de l’homme endetté », l’Université Populaire de Bruxelles vons invite au théâtre avec la pièce « D’un retournement à l’autre » de Frédéric Lordon (par le Théâtre des Rues).
    Rue de la Victoire, 26 – 1060 Bruxelles

    http://www.universitepopulaire.be/

    http://www.onveutsavoir.be/agenda.php

  6. Merci, François Leclerc, pour cet article ….où on apprend comment les choses se passent de l’intérieur ….j’ai essayé de trouver une critique, mais je n’ai rien trouvé :-)….j’espère que vous continuerez à écrire.

  7. Ce qui m’étonne le plus c’est qu’il est à priori facile de tracer des échanges dans la finance puisque ce sont pour la plupart des chiffres, mais étrangement on y arrive pas.!$£*.. !

    Ce que je sais aussi, c’est que quant tout le monde à intérêt a ce que le produit n’empoisonne personne à cours terme, la mise en place de procedure qualité marche bien, on arrive à prévenir tout empoisonnement rapide.
    Il est par exemple extrêmement rare d’entendre parler de lot de yoghourt dangereux.
    Si l’on ramène au nombre des pots qui sont vendu tous les jours, et à la délicatesse de travailler avec des organismes vivants tel que les bactéries ou levures, on réalise alors l’efficacité de la démarche qualité H.A.C.C.P.

    Dans l’agro-alimentaire par exemple, les mise en place de démarche qualité oblige à la mise en place de traçabilité efficace.
    A partir d’un pot de yoghourt anormal, on peut remonter au magasin, grossiste, date de fabrication, usine, élevage, origine du foin, et du plastique…

    Mieux, une étude des points critiques sur l’ensemble du processus de fabrication permet à l’aide de :
    – 1 Prélèvements optimisé avec la statistique, sur les points critiques.
    – 2 des analyses Optimisées en fonction que ce que l’on peut mesurer ( analyse bactérienne, mise en étuve, autre ..)
    – 3 de procédures claires à exécuter en cas de dépassement de seuil limite.
    (ex : immobilisation des lot de marchandise concernés, analyse complémentaire les produits amons, vérification des historique des courbes de cuissons, température de frigos..étude des lots voisins qui sont passé par le même points défectueux (ex frigo))
    Cela permettent en fait de prévenir en amont tout dysfonctionnement avant même qu’il apparaisse.!

    Depuis que je m’intéresse à la finance, la notion même de démarche qualité dans la finance n’a jamais été cité..

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    DEMARCHE QUALITE H.A.C.C.P.
    Analyse des dangers/ Points critiques pour leur maîtrise
    http://www.2sx.com/acs/pages_iso/HACCP.pdf

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    Pour l’industrie agro-alimentaire l’objectif est clair :
    Éviter l’empoisonnement à cours terme de façon a ce que les parents du défunt ne puisse pas se retourné contre l’enseigne du distributeur ou de la marque.. et ça marche.

    Pour la monnaie et la finance, le citoyen utilisateur n’a qu’a imposé sa demande.

    Retombe-On sur l’idée d’une constitution pour la monnaie ?

    lors de la détection d’un problème, une des première action classique est d’immobilisé les lots afin qu’il ne s’éparpille pas dans le processus, le temps de vérification.
    L’idée de faire un défaut global sur les dettes de l’euro-zone pourrait s’apparenter à cette procédure pour la finance.

    1. Il faut expliquer à nos politiciens que le capitalisme est en DLC(date limite de consommation) dépassée et que ce n’est pas une DLUO(date d’utilisation optimale) comme ils ont tendance à le croire ou à faire semblant.
      Pour cause d’obsolescence, tout est jetable sauf le système,quoi.

  8. La Finance n’est qu’un des instruments du Pouvoir , peut etre le moins facile a dé-masquer . On devine qu’il utilise pour « se faire » , les structures globalisée qu’il a mises en place a cet éffet .
    Ces structures servent a d’autres acteurs qui en usent pour la meme « fin » .
    Chacun se souvient , pour l’ affaire OGM/Séralini , que le seul des « scientifiques » a ne pas critique l’ étude » etait le statisticien de l’instance « autorisée » .
    L’ émission « Terre a terre » de Ruth de samedi , avec son premier intervenant explique le pourquoi de cette « résistance » et démasque l’integralité d’ un système « scientifique » manipulé par un pouvoir qu’on ne peut que qualifier de Mafieux .
    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-les-ogm-autour-de-l%E2%80%99affaire-seralini-2012-11-24
    l’ écoute du premier intervenant ne dure que 10 mn .

  9. Pour comprendre la finance, faut-il utiliser l’intelligence ?

    Avons-nous besoin de comprendre la finance pour savoir qu’elle est l’ennemi ?
    L’omniprésence de la banque, sous toutes ses formes, dans nos vies quotidiennes, ne suffit-elle pas pour savoir ?

  10. Pour comprendre la gouvernance, faut-il utiliser l’intelligence ?

    Ce matin, lesechos.fr nous apprend que le gouvernement de la France a choisi l’agence Publicis pour gérer sa communication.
    La publicité, dont chaque nouveau mensonge est l’aveu du mensonge précédent, ne serait-elle pas la langue officielle de la marchandise ?

  11. @J’en prends l’engagement : il y aura bien un avant et un après la réforme », qui n’est pas sans nous rappeler Les mariés de la tour Eiffel de Cocteau : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur ».
    Une question à ce propos: où se trouve le pays de la Raison? Qui a éteint les « Lumières », l »Enlightenment », die « Aufklärung »?
    Le nouvel obscurantisme s’appelle-t-il « finance » et son bras armé « le libéral-totalitarisme »?

    1. Non, l’obscurantisme serait de croire la finance toute-puissante. Ce qu’elle n’est pas, bien au contraire.

      1. Pourrais-tu développer, Vigneron.

        Car peut-être pas « toute puissante », mais depuis l’An 0 de Lehman, la religion du plus riche n’a pas vraiment été bousculée dans les grandes largeurs…

      2. La finance ne serait-elle pas un colosse aux pieds d’argile, qu’il suffirait de ne plus respecter pour qu’il s’écroule ?

  12. Je ne sais pas où rapporter ceci, alors je le mets là :

    Sur la rigueur, je reviens de Lisbonne, où ça se passe très très mal, au Portugal, vous savez ce qu’on voit le plus dans les rues actuellement c’est les potagers qui poussent sur les balcons. Et des « à vendre » partout, évidemment. Et voilà, et je pense qu’il y a une vraie question mais qui est au-delà des partis, sur cette histoire de rigueur budgétaire, et qu’est-ce qu’on fait ? Et ça bon voilà un jour j’aimerais discuter de ça, qu’est-ce qu’on peut faire pour effacer cette dette, est-ce que c’est possible…

    Patrick Mille dans On n’est pas couché du 24 novembre.

    Il est rassurant de constater que des voix s’élèvent dans les rangs des personnes qui bénéficient d’une fenêtre médiatique à destination du grand public (pour des raisons autres que politiques), pour souligner les conséquences concrètes observables de cette rigueur budgétaire et envisager qu’elle puisse être remise en cause. A une heure tardive certes mais toutes les occasions valent la peine d’être saisies.

    C’est le moment d’être massivement plus nombreux à le faire !

    Patrick Mille, si vous voulez creuser la question… v’nez-donc faire un tour par ici !

  13. Vers un effacement partiel de la dette grecque ?

    Les créanciers publics d’Athènes (zone euro, BCE, FMI) ont évoqué la possibilité de renoncer à leurs exigences financières en 2015.

    Des représentants de la zone euro ont évoqué cette semaine à Paris un effacement partiel de la dette grecque à l’horizon 2015, une mesure jugée désormais inévitable par le FMI et la BCE, selon les journaux Welt am Sonntag et Der Spiegel parus dimanche.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/779821/vers-un-effacement-partiel-de-la-dette-grecque.html

    There is only one real answer – split the banks:

    Back in late 2008, in the immediate aftermath of the sub-prime crisis, those of us calling for a new “Glass-Steagall” split between commercial and investment banking were dubbed “Neanderthals” and “hot-heads”.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/9700674/There-is-only-one-real-answer-split-the-banks.html

  14. J’aimerais bien que vous ne souteniez pas cet usage impropre du mot intelligence. Nous ne sommes pas anglais, nous n’avons pas d’autre mot pour exprimer son sens normal.

    1. Pascom, et d’une Leclerc n’utilise pas directement l’acception d’intelligence de la façon dont vous vous offusquez puisqu’il se contente de citer le titre de cette journée de Polytechnique, et de deux ce sens prétendument anglicisé n’est absolument pas incongru parmi les diverses déclinaisons acceptées par l’Académie…

  15. Merci à François Leclerc d’avoir modifié le terme « intelligence », j’en suis agréablement surpris si ma remarque précédente en est bien à l’origine.
    Vous m’avez pardonné j’espère la vivacité de cette remarque « à chaud ».

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